Hommage à Jean-Guy Poirier
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Jean-Guy Poirier, l'un des membres fondateurs de l'Association vient de nous quitter. À son épouse Monique, son fils Rémi, ainsi qu'à tous les membres de sa famille, nous offrons nos plus sincères condoléances.
Que disent de lui parents et amis? C’était un homme "doux, calme, discret, humble, réservé, généreux, dévoué à sa famille…" Il était à la fois homme intérieur, et homme d’action. Il savait allier curiosité intellectuelle, activité physique intense. Sans faire de bruit, Jean-Guy était un homme engagé. Et tout ceci malgré des problèmes de santé majeurs. Dès sa jeunesse, Jean-Guy s’adonna à de nombreux sports : balle-molle, ballon volant, badminton, basketball, mais son sport préféré était le hockey. Durant son passage à l'université, il fut gardien de but des Aigles Bleus de l’Université de Moncton. Il a joué par la suite pour l’équipe de hockey Gentlemen League de St-Anselme, ainsi que pour l’équipe de balle-molle de Radio-Canada, où il occupait la position d’arrêt-court. Mais ses exploits sportifs n’allaient pas sans défis : en 1979, à l’âge de 26 ans, on lui découvrit un cancer contre lequel il luttera durant plus de quarante ans, sauf une période de rémission entre 1985 et 1999.
En 1999, lorsque revint le cancer, allait-il rendre les armes? Loin de là! Doué d’une résilience remarquable, il entrait dans la partie la plus productive de sa vie. Localement, il releva les défis du Sentier pédestre Fundy et du Chignecto Cape Trail. En 2001, après lecture de Mon chemin de Compostelle, de Shirley MacLaine, il partit à l’aventure, ne connaissant encore personne qui ait fait ce pèlerinage, sans guide du pèlerin, sans documentation ni guide des étapes et des refuges. De 2001 à 2014, il aura marché plus de 5,200 kilomètres, faisant quatre fois le Camino Francés. "Parce que je suis dur de comprenure", disait-il avec un clin d'oeil. De plus, il parcourut le Chemin du Puy-en-Velay à Saint-Jean-Pied-de-Port, le Camino Norte de Bilbao à Santander, le Chemin du Piedmont, de Narbonne Plage à Saint-Jean-Pied-de-Port. Suite à l'ablation récente d'un rein, il entreprit en 2010 le Chemin de Bretagne à partir de Pointe Saint-Mathieu. Il dut l'interrompre à Briec, dû à la goutte.
Son enthousiasme pour les chemins de Compostelle était si grand qu’il entraîna à sa suite son fils Rémi, son épouse Monique, son beau-frère Bernard, et sa belle-sœur Claire, ainsi qu’un bon nombre d’amis, dont Daniel, Renée, et Delphez.
Pour Jean-Guy, le pèlerinage faisait partie de sa quête spirituelle. Il nous en fait part dans l’Étoile du chemin de juillet 2014. Lorsqu’il chaussait ses bottes de pèlerin, il laissait en arrière, téléphone, baladeur, appareil photo, appareils électroniques, et tout autre source de distraction. Les photos qu’il ramena de ses pèlerinages sont celles que lui ont envoyées des amis pèlerines et pèlerins
Jean-Guy était doué d’un sens d’émerveillement et d'une grande curiosité qu’il savait satisfaire par ses voyages et ses nombreuses lectures. En plus d'avoir sillonné les caminos de France et d'Espagne, il a visité de nombreux pays d’Europe, parcouru le Canada, la côte est des États-Unis, et plusieurs pays de l’Amérique du sud.
Jean-Guy était fasciné par les nombreuses énigmes historiques du passé, dont celles des Cathares et de Renne-le-Château dans le sud de la France, et particulièrement celle des Templiers. Ses nombreuses recherches l’amenèrent à voyager en Écosse, en France, au Portugal, et au Canada Atlantique. On trouve aussi de nombreuses traces des Templiers sur plusieurs des chemins vers Compostelle, car ceux-ci assuraient la sécurité des pèlerins durant le Moyen-Âge. Jean-Guy s’intéressait également à la présence possible des Templiers à Terre-Neuve et en Nouvelle-Écosse, ainsi que sur la côte est des États-Unis près de cent ans avant l’arrivée de Christophe Colomb. Il évoque cette énigme dans un roman qu’il publia en 2016 : The Atlantean Identifier qui parut sous le nom de plume Léopold Álvaro. Ce roman est en vente chez Amazon.
Un des effets du pèlerinage souvent remarqué est une poussée de créativité. Ce fut le cas pour Jean-Guy, car à son retour, grâce à son journal personnel, il se met à écrire : essais, récits, ainsi que le roman cité ci-dessus. En 2020, juste avant que la maladie ne le terrasse, il terminait, cette fois sous son propre nom, un second ouvrage qui paraîtra bientôt sur le thème de sa quête spirituelle. Les détails de publication restent à finaliser.
Jean-Guy a su mettre ses talents au service des causes qui lui tenaient à cœur. Il fut :
Grand humaniste, Jean-Guy déploya toutes ses énergies à la construction d’un monde meilleur. Il est passé en semant le bien autour de lui.
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2003 Chemin du Puy
Val du Lot - J-G dans un champ 2005 - Jean-Guy et Gertrude
2005 - Villalcázar de Sirga
Église des Templiers 2014 - Santiago
Un pèlerin, Delphez, et Jean-Guy Monique et Jean-Guy
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